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PRATIQUE DES ARTS HORS-SÉRIE N°46 - 2 mai 2018

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PLAISIR DE PEINDRE n° spécial avril 2015

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PRATIQUE DES ARTS N° 30 avril 2013

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Couvertures et articles dans Dessins & peintures en juin 2010 et juillet 2012

Offrir à voir la beauté des choses simples

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Peintre jardinier, c’est ainsi que Gérard Fally se présente. Il sait parfaitement sublimer la majesté d’un chou, ou exalter la beauté simple et brute d’une botte de carottes. Il donne à voir ce que l’on ne regarde pas, fait du potager un lieu de poésie. Avec Gérard Fally, le terme de nature morte n’est pas approprié, tant ses créations vibrent d’intensité ; ce sont des vies silencieuses.

Les fleurs participent de l’amour inconditionnel que l’artiste porte à la nature et ses beautés, de la sophistication d’une orchidée à la fragilité d’un coquelicot.

Dessins & Peintures : Dans un précédent numéro vous parliez de votre passion pour les légumes du potager ; quelle place occupent les fleurs dans votre travail ?

Gérard Fally : J’ai toujours peint des fleurs et des paysages ; peu à peu, je suis allé vers les détails. Je me suis mis à peindre mon potager. Pour être franc, j’ai sans doute moins de sensibilité pour les fleurs. Je ne saurais l’expliquer.  Avec un brin d’humour, je me demande si ce ne serait pas lié à une question de virilité ? Ce qui m’intéresse dans les fleurs, c’est la structure. En peignant les fleurs, je découvre et reconstruis leur architecture.

D&P : D’où vient cette passion pour les produits de la terre ?

G. F. : Parce que c’est une façon de vivre. La nature, la vie près de la nature, c’est essentiel pour moi. J’aime me promener, peindre, jardiner. Il suffit d’ouvrir les yeux pour voir et admirer. Tiens, là, une perdrix vient de se poser sur la glycine, je suis charmé. Il faut apprécier cette belle nature qui nous est donnée, pour la transformer. Fleurs, légumes, eau, animaux…, tout ce qui touche à la nature m’intéresse et constitue mes sujets d’inspiration. J’en suis un témoin.

D&P : On peut aimer la nature sans ressentir le besoin de la peindre. Alors qu’est-ce que cela vous apporte ?

G.F. : Peindre la beauté de la nature me donne une certaine sérénité. Une tranquillité, un sentiment de plénitude. Je regarde. Je regarde beaucoup, pour mieux voir.

D&P : Les fleurs sont fragiles. Comment composez-vous avec cette contrainte ?car le soir, ils sont fanés. Les racines me laissent plus de temps. Cela peut durer d’une journée à une semaine… L’orchidée est plus lente à évoluer. Je travailletoujours sur le motif, dans mon jardin ou dans mon atelier. J’aime prendre les choses telles qu’elles sont. En fait,  je suis l’évolution de la plante, j’entre dans les détails progressivement.

G.F. : Je travaille dans le frais. Toujours. Je prépare ma composition, mon «installation», et j’attaque la toile, je ne lâche plus mes brosses, et la séance dure ce que dure le sujet. Pour les pavots, il faut achever le travail en une journée,

 D&P : Votre travail est tout en légèreté.

G.F. : Oui, je travaille très léger, sans épaisseur. J’utilise mes pigments en jouant avec la lumière de la toile. Je les dilue avec trois, quatre ou cinq pourcents d’huile de lin et de la térébenthine. A la fin de la journée, je récupère cette préparation que je laisse décanter. Au bout de trois mois, avec l’oxydation, cela devient très siccatif ; c’est mon médium.

D&P : Votre peinture est très réaliste. Où se situe la créativité dans votre travail ?

G.F. : Elle est dans la création du motif ; je le transforme, je ne le prends pas tel quel. La créativité est dans la composition, mais avant même, dans les choix, dans la façon de « sacraliser les raves », si je décide de peindre des naves. J’aime révéler les choses qu’on connaît peu ; les racines des endives, suggérer une histoire, vous introduire dans un monde d’orchidées qui chantent dans la jungle, vous faire palpiter devant le cœur d’une rose ou d’une pivoine, tel  un insecte, ou vous emmener dans la fraîcheur matinale d’une pommeraie au printemps.

D&P : Vous peignez vite ?toile commencée, c’est presque fini !

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G.F. : C’est un aller et retour permanent entre la main et l’œil. Il faut allier précision et rapidité. Une fois la mise en place faite, on devine rapidement l’aspect final de la composition, les grands axes, les contrastes, les lumières et les valeurs étalonnées. Dès les premiers instants, j’esquisse ce que sera l’œuvre finale. En fait, je dois pouvoir m’arrêter à tout moment. Je dirais qu’une fois la

 D&P : Comment se construit une toile ?

G.F. : Ma toile est pensée à l’avance. J’ai une envie, que je visualise.  La plus grande difficulté, c’est la mise en place du modèle : cela représente la moitié du travail ! Je ne fais pas d’esquisse préalable. Mais la composition est réelle. Parfois, les lignes de force bougent pendant le travail, je triche un peu… pour maintenir la composition. Je construis d’abord les obscurs, les lumières et les contrastes extrêmes. Je place mon sujet en travaillant très maigre. Progressivement, les choses se construisent et se densifient.  Ce n’est pas un travail en couches, il n’y a pas de superposition. Ce  que je peins le matin est sec le soir, alors même que je travaille à l’huile ! Je travaille d’abord en valeurs. J’aime les clairs obscurs.

D&P : Préparez-vous vos toiles ?

G.F. : Avec un tampon de coton enduit de blanc de Meudon, je dégraisse ma toile d’une main très légère. Elle devient  poreuse, et permet ainsi une accroche extrême de la peinture. Cette préparation m’est indispensable.

D&P : Pouvez-vous parler du travail sur la couleur ?

la bonne ! J’utilise les pigments les plus proches de la sortie du tube. J’évite les mélanges. Plus je suis proche du pigment pur, plus je suis satisfait. Ma paletteest constituée de 24 couleurs environ, disposées selon le cercle chromatique.

G.F. : Je travaille directement avec la bonne couleur, la première touche doit être

D&P : Vous n’avez jamais recours à la photo ?

G.F. : Avec la photo, on traverse une optique qui fixe un court instant. L’image est restituée à partir de quatre couleurs. Avec deux yeux et les nombreux pigments à l’huile,  ce sont des millions de possibilités qui sont offertes. Cela change tout ! Un orange de quadrichromie est gris par rapport à un orange de cadmium ! Cela donne beaucoup plus de saturation et de puissance.

D&P : Quel message souhaitez-vous transmettre à travers votre peinture ?

G.F. : J’aime restituer avec réalisme tout ce que la nature m’offre dans sa simplicité et le partager avec vous dans la sérénité.

 

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